Covid-19 : et les gagnants sont… Uğur Şahin et Özlem Türeci

Unis par la simplicité et la même passion. © D.R.

Inconnus du grand public, ces deux chercheurs allemands d’origine turque ont accédé à la notoriété mondiale en remportant la course au vaccin, en partenariat avec Pfizer. Si bien qu’on leur prédit déjà un prix Nobel.
Quatre pages, par Olivier Marbot, dans le n°91 (janvier-février) de La Revue.

Il n’aura fallu que quelques jours au couple que forment Uğur Şahin, 55 ans, et Özlem Türeci, 53 ans, pour passer de l’ombre à la lumière. Lundi 9 novembre, le géant pharmaceutique américain Pfizer, lancé comme tous ses concurrents dans une course au vaccin anti-Covid, annonce avoir développé un produit « efficace à 90 % », dans le cadre d’un partenariat avec une start-up allemande dont personne, en dehors des milieux médicaux, de la presse économique allemande et de quelques investisseurs du NASDAQ [l’indice américain des nouvelles technologies], n’avait encore entendu parler : BioNTech.

Dans les jours qui suivent, la presse du monde entier multiplie les articles sur cette société de « biotech » et ses recherches  spécialisées. On s’extasie sur la personnalité des fondateurs et dirigeants de BioNTech, un couple de chercheurs allemands d’origine turque, partenaires au laboratoire comme à la ville. D’abord réticents à s’exposer et à parler aux médias, Uğur Şahin et son épouse Özlem Türeci lâchent quelques phrases, répètent les mêmes anecdotes, que la presse, faute de mieux, reprend en boucle. On découvre que BioNTech, pourtant fondée en 2008, n’a encore commercialisé ou vendu aucun traitement, aucun vaccin validé par les autorités sanitaires de quelque pays que ce soit. Étonnant. On s’extasie aussi sur la simplicité du couple : des gens humbles vivant dans un appartement de Mayence, près de Francfort, et se déplaçant à vélo. Des milliardaires aux goûts simples, ne possédant ni télé ni compte sur les réseaux sociaux. N’ayant pas grand-chose à se mettre sous la dent les premiers jours, les journalistes colportent tous la même anecdote : quand le patron de Pfizer a appelé le couple, le dimanche 8 novembre au soir, pour annoncer les excellents résultats des tests effectués sur le vaccin, M. Şahin et Mme Türeci ont fêté la nouvelle… en buvant un thé. (…)

Retrouvez l’intégralité de cet article dans le n°91 (janvier-février 2021) de La Revue.


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