Thomas Pesquet : un 2ème séjour exceptionnel dans l’espace !

« Le premier, on ne sait pas trop à quoi s’attendre, on y va la fleur au fusil, on découvre sa peur. La deuxième fois, on sait exactement quand ça va faire mal, à quel point ça va faire mal. C’est une démarche un peu plus réfléchie, un peu plus impressionnante la deuxième fois. »

Le français Thomas Pesquet, 42 ans, s’apprête à s’envoler de nouveau dans l’espace pour six mois vers la Station spatiale internationale (ISS) . – La date de son départ n’est pas encore connue, mais elle on parle du 20 avril. Benji Reed le directeur en charge des équipages chez SpaceX prévient : « on ne partira que si on est certains d’être prêt ». 

Thomas Pesquet sera le premier spationaute européen à prendre place à bord de la capsule  Crew Dragon de SpaceX, avec trois autres astronautes, Shane Kimbrough et Megan McArthur de la NASA, et le japonais Akihiko Hoshide de la JAXA.- l’Agence d’exploration aérospatiale japonaise-. Il sera même le commandant de la station.

« Je suis très honoré et heureux de me voir offrir le commandement de la Station pour ma seconde mission », vient de confier Thomas Pesquet. C’est une première pour la France. Le directeur général de l’Agence spatiale européenne (ESA), Josef Aschbacher l’a annoncé le mardi 16 mars 2021, lors d’une conférence de presse. « Je le dois notamment au fait que l’ESA est un partenaire de confiance de la NASA ».

La covid-19, comme il l’a confié sur France Inter n’a pas perturbé la préparation du projet : »On est chanceux, on n’est pas en première ligne, comme le personnel médical, mais on a dû s’adapter comme tout le monde, fait beaucoup de choses à distance, adapter nos procédures. ( …) On se protège pour éviter d’apporter la Covid avec nous sur la station spatiale. Mais on a réussi à protéger notre programme spatial, on n’a pas vraiment eu de souci avec le Covid ». 

Cette fois, il espère avoir du temps à lui pour « prendre le temps de boire un café et de regarder par la fenêtre ». Lors de sa précédente mission entre novembre  2016 et juin 2017, il était en permanence en contact avec la Terre et occupé à transmettre des données ou des photos.

Ingénieur aéronautique et pilote de ligne Air France, il était devenu à 39 ans le plus jeune astronaute de l’histoire de l’Agence spatiale européenne (ESA) et le dixième Français à aller dans l’espace.

Thomas Pesquet s’est confié à  Business Insider France avant son nouveau départ. Extraits : « Tout est nouveau, il faut donc trouver ses repères et pour moi ça veut dire apprendre des choses complètement nouvelles. Même pour l’organisation tout est différent, ce sont pleins de petits défis qui font partie du jeu d’être le premier et on espère que pour mes collègues ce sera plus « smooth ».

« J’avais mis trois ans à me préparer pour la précédente mission, mais pour celle-ci, tout s’est fait en un an, c’est un marathon couru à la vitesse d’un sprint.« 

Crew Dragon c’est un nouveau véhicule, il y a donc encore pas mal de choses à régler. Je dois encore effectuer un voyage en Europe pour préparer les expériences scientifiques, c’est un travail de longue haleine qui est prêt au dernier moment, le plus proche du décollage possible. »

Thomas Pesquet mènera des missions autour de la réalité virtuelle. Il décollera accompagné d’un casque Oculus Quest. Il devra piloter un véhicule à distance afin qu’il suive une trajectoire donnée. Il devra également faire du vélo en visualisant une scène terrestre pour ne pas perdre le lien avec la Terre.

« Le but c’est la recherche et ses objectifs, pour ça y’a un prix à payer… » 

« Il y a énormément d’expériences dans tous les domaines. Pour le menu de cette mission Alpha, on va emmener des ‘mini cerveaux’ dans l’espace, pour étudier les cellules souches. On observe comment elles se reproduisent, comment elles vieillissent et on renvoie tout ça dans les laboratoires. On a beaucoup de recherches médicales, sur le système immunitaire, la lutte contre les cancers, les nanoparticules qui peuvent délivrer des médicaments à l’intérieur de cellules cancéreuses. La recherche sur les plasmas froids, aussi, qui peuvent permettre de lutter contre des infections comme les staphylocoques dorés, qui résistent aux antibiotiques (…) Le but c’est la recherche et ses objectifs, pour ça y’a un prix à payer… 

Thomas Pesquet a prévu d’emporter des plats préparés par des chefs qu’il souhaite partager avec l’équipage. Son collègue japonais envisage de faire de même. Meghan McArthur, regrette, elle, de ne pas pouvoir cuisiner les plats qu’elle affectionne.

Fan de sport, Thomas Pesquet est ceinture noire de judo. Il parle couramment six langues : le français, l’anglais, le russe, l’espagnol, le chinois et l’allemand. C’est un grand joueur de saxophone. Il a lu tout Saint-Exupéry et il adore la science fiction. Il mesure 1m 84 et lors de son premier séjour dans l’espace il avait grandi de trois centimètres… Côté vie privée, il partage sa vie avec Anne Mottetn, une une ancienne agronomiste à l’Institut de l’élevage qui vit désormais à Rome où elle est chargée des politiques d’élevage à l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO)

#4fantastiques»

Il a aussi beaucoup d’humour. «Sur ce portrait officiel de notre équipage dévoilé par la Nasa, on dirait qu’on a chacun un super pouvoir… À votre avis, qui a lequel ? » Et de répondre : #4fantastiques»

N.P

#thomaspesquet

Le récit de son premier séjour…
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