Yvan Bourgnon : Le Manta, un nouveau bateau écologique révolutionnaire contre le plastique !

Le célèbre navigateur Yvan Bourgnon vient de présenter son nouveau trimaran ultra-révolutionnaire, Le Manta. Son objectif est de naviguer dans le monde entier pour collecter les déchets plastiques en mer. Avec l’idée de les trier et d’en transformer une grande partie en énergie… directement à bord !

Yvan Bourgnon est très engagé dans la lutte contre la pollution plastique. Il a lancé et préside depuis 2015 l’association « The Sea Cleaners » qui vient donc de dévoiler la première maquette de Le Manta, le catamaran qui devrait partir en construction en 2022 et naviguer deux ans plus tard 300 jours par an près des littoraux et des grandes villes côtières avec une trentaine de personnes à son bord.

Ce bateau révolutionnaire qui a été pensé par Yvan Bourgnon aura la possibilité d’avoir à son bord un centre de collecte des déchets, un centre de tri et une usine de recyclage. Autant d’actions que Le Manta ambitionne de faire sur l’eau !

Le bateau fera 60 m de long pour 26 mètres de large pour un poids de 1 900 tonnes. Le navire avancera « comme la raie manta », à qui il emprunte le nom : la gueule grande ouverte. Frédéric Silvert, directeur technique de The Sea Cleaners explique : « Deux tapis roulant, sous le navire et s’enfonçant jusqu’à un mètre sous l’eau, capteront les déchets – Le Manta ciblera les macro-déchets, supérieurs à 1 cm- et les remonteront sur le ponton. »

Pour compléter de dispositif, le Manta sera équipée de trois filets à l’arrière, dont deux sur les côtés du navire, accrochés à des tangons, qui permettront ainsi d’avoir une envergure de collecte de 46 mètres. Ces filets de surface ont été étudiés pour collecter seulement à un mètre de profondeur et permettre aux poissons de s’échapper par le dessous.

Deux petits bateaux de dépollution, appelés Mobuila, seront embarqués à l’arrière du voilier géant, et seront déployés dans les zones étroites, peu profondes et peu accessibles pour le Manta. On le voit tout a été prévu avec minutie.

Ainsi une à trois tonnes de déchets par heure pourraient être collectées. Ces déchets seront tous traités dans l’unité de tri, toujours situé à bord. Les déchets en métal, en verre ou en aluminium seront séparés pour être stockés en vue d’être ramenés à terre pour y être recyclés par les filières locales.

Yvan Bourgnon ne cache qu’il n’a pas pu réaliser son idée de départ : ramasser des déchets plastiques en mer pour les ramener sur terre et les traiter. « Nous cherchions alors à avoir la plus grande capacité de stockage possible sur le navire – de l’ordre de 250 tonnes – pour rester le plus longtemps en mer. Mais plus on avance sur la connaissance de ces déchets plastiques marins et plus on se rend compte qu’ils sont difficilement recyclables, parce qu’abîmés par les courants ou par la salinité. »

Du coup 95 % des déchets plastiques qui seront remontés – les études misent sur 5 000 à 10.000 tonnes par an, principalement en Asie, en Afrique et en Amérique du Nord- prendront aussitôt la direction de l’unité de valorisation énergétique où ils seront convertis en électricité par un système de pyrolyse. Yvan Bourgnon détaille : « Les plastiques seront fondues à haute température et le gaz ainsi généré permettra de chauffer un fluide qui lui-même alimentera un turbo-alternateur en vue de produire de l’électricité ».

Cette électricité fera fonctionner cette usine embarquée. Le Manta fait déjà la part belle aux énergies renouvelables avec deux éoliennes, deux hydrogénérateurs, près 500 m² de panneaux solaires. Sa voilure est de 1 500 m2-

Ce projet fou se chiffre à 30 millions d’euros. Un quart de ce budget a déjà été bouclé à ce jour. Reste, une fois, cette présentation officielle effectuée et très médiatique, à trouver le reste des montants via la levée de fonds qui est donc toujours en cours.

Confiant, Yvan Bourgnon espère construire plusieurs Manta qui seraient « gérés comme l’est un camion-poubelle ou un centre de tri », précise-t-il. C’est-à-dire avec l’implication financière des États et/ou des collectivités locales pour dépolluer leurs eaux, afin de préserver leur biodiversité marine et les activités qui en dépendent. De la pêche au tourisme. »

Un autre projet de bateau pour nettoyer les océans, Ocean Cleanup avait été imaginé en 2016 par un jeune Néerlandais, Boyan Slat. Il avait été arrêté en 2019.

N.P


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