Bertrand Tavernier : « La vie et rien d’autre ».

Le monde du cinéma est en deuil : le réalisateur, scénariste et producteur Bertrand Tavernier est décédé ce jeudi à 79 ans, à Sainte-Maxime dans le Var. C’est son épouse et ses enfants ont annoncé la nouvelle sur les réseaux sociaux, en associant l’Institut Lumière, dont Bertrand Tavernier était le président.

Bertrand tavernier s’était fait connaître en 1974 en dirigeant Philippe Noiret dans « L’Horloger de Saint-Paul ». C’est avec lui qu’il signera ses plus grands succès : « Que la fête commence », « Le Juge et l’Assassin » ou « Coup de torchon ». Sa filmographie est l’une des plus riches de son époque On retiendra aussi « Capitaine Conan », « Un dimanche à la campagne ».

Son oeuvre a été récompensée par cinq César au cours de sa carrière. Il avait reçu également Un Lion d’or à Venise en 2015 pour l’ensemble de sa carrière. « Autour de minuit », qui relate la vie d’un saxophoniste noir-américain à Paris dans les années 1950, fut même nommé aux Golden Globes et récompensé par l’Oscar de la meilleure musique en 1987.

Fils de l’écrivain et résistant René Tavernier – fondateur de la revue Confluences, il avait découvert le cinéma lors d’un séjour en sanatorium. Il a tout fait pour se démarquer de cette figure familiale imposante : » Mon père a dilapidé son talent. J’ai fait beaucoup de choses pour me différencier de lui : je travaille énormément, je n’aime pas les dîners en ville », confiait-il en mars 1999 à Libération. (…) Le cinéma était une manière inconsciente de me séparer de mon père et d’avoir mon propre domaine. »

En 2018, il faisait ce bilan de sa vie de réalisateur : «Je ne suis pas un universitaire ni un historien. C’est l’histoire partiale d’œuvres qui m’ont touché. J’essaie de comprendre pourquoi je l’ai été et pourquoi certains de ces films sont ignorés. Ils m’ont pourtant fait aimer le septième art. Et ces metteurs en scène m’ont donné le goût de mon pays plus que les hommes politiques», disait-il.

L’émotion est vive, les réactions nombreuses : « il aura filmé tant de destins lumineux, cabossés, humains tout simplement », a confié l’ancien président François Hollande.

« Je dois tout à Tavernier », a rappelé Bruno Putzulu.

Lambert Wilson : « C’est la mémoire du cinéma mondial qui s’éteint ».

« La vie et rien d’autre », le titre d’un des films cultes résumait sa philosophie de l’existence.

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